Entre nous soit dit!

Quand j'ai rencontré par hasard
Ma destinée toute tracée
Qui cheminait en père peinard,
J'ai eu envie de bifurquer.

Mais le sort m'en dissuada,
Me disant que j'avais l'aubaine
D'atteindre tous les aléas
Qui contribuent à la déveine.

Depuis, au devant des périls,
Des dangers et des coups du sort,
Je poursuis, sans me faire de bile,
Mon destin qui mène à la mort.

Deux fois plus de courage le matin, au réveil,

Et deux fois moins de peine à trouver le sommeil…

Beaucoup de gentillesse et d'amabilité

Pour envoyer bouler les gens désenchantés…

Dix fois plus de richesse et de santé de fer

Pour donner du bon temps à ceux qui désespèrent...

Trente fois plus d'amour et de fraternité

Sans que le désamour vienne nous dégouter…

Que ces vœux adoucissent nos cent calamités

Pour cent fois plus de rêves et de félicités…

Je vous le dis tout Net…Mon blog va changer.
Je le trouve stérile et un peu trop figer.
Je veux le rénover, oublier le passé
Pour lui donner l’allure d’hardiesses bien pensées.
Je veux, dès à présent, sans fard et sans gageure,
Le rendre plus concret en parlant au futur.

Il sera, avant tout, plus virtuel que réel.
Ces pages réalistes seront surnaturelles.
Vous verrez miroiter toutes les cinq minutes
Leurs couleurs changeantes sous un doux son de flûte.
           

Si jamais je ne peux tenir ma parole,
C’est que mes rêves bleus auront manqués de bol.
Mais si la chance veut promptement m’obliger,
Vous verrez très bientôt que rien n’aura changé.

Ô, peuple souverain, pourquoi tu fais la tête?
C'est pourtant toi qui as voulu le changement.
Maintenant que tu l'as, avoue qu'il serait bête
De ne plus croire celui qui t'a promis du vent.

Aurais-tu oublié, ô peuple souverain
Que c'est toi qui t'es mis dans la morosité.
Tu as cru que le rêve était le seul moyen
D'anéantir les maux de la réalité.

C'est toi qui as donné, en ton âme et conscience,
A un parti unique, les principaux pouvoirs…
Députés, sénateurs, même les régions de France
T'obligent maintenant à sortir ton mouchoir.

A quoi bon larmoyer, petit peuple de France
Qui as cru qu'un bohème pouvait t'enthousiasmer…
Puisque tu as choisi un homme sans expérience,
Il te faut, désormais, pour longtemps, assumer.

Une voix de poème vient souvent cancaner

Au creux de mes oreilles à longueur de journée.

Je ne supporte plus ses attaques acouphènes

Qui sifflent en écho un son creux et sans-gêne.

Quand ses cris de révolte m'assaillent par centaine,

Ce n'est que pour me dire qu'ils ne sont pas de haine.

Quand ses râles grognons reflètent mon image

C'est pour me rappeler combien vaine est la rage.

Quand ses soupirs m'informent que les guerres s'achèvent

C'est pour me prévenir que je vis dans un rêve.

Quand, la plupart du temps, elle chante des chansons

C'est pour me harceler d'agréables frissons.

Et quand elle me prie de venir m'épancher

Sur ce journal intime qui m'est moins attaché,

C'est pour me suggérer qu'une voix de poème

Peut, même en me hantant, me faire dire que je l'aime.