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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 13:32

Il était une fois un loup mal dans sa peau
Qui, dans sa garde robe, trouva un oripeau
Qu'il mettait à l'époque de son adolescence
Pour leurrer les troupeaux de moutons sans méfiance.

 

Revêtant la défroque il vit dans son miroir

Qu'il avait belle allure, (mis à part ses mâchoires
Qui s'étaient édentées, son regard avachi,
Son nez privé de flair sous ses trois poils blanchis)

 

"-Mais qu'importe ma vue et mon aspect chétif
Se dit-il en hurlant des bêlements craintifs…
Qu'importe si mes nippes me donnent l'air d'un con,
L'important est pour moi de paraître un mouton."

Sur cette réflexion il sort de sa tanière;
Ajuste sa guenille sur son maigre derrière
Et le voila parti, à petits pas de loup
Effrayer les moutons comme un grand loup-garou.

Ah! Qu'il était joli ce monstre cabotin,
Avec ses yeux piteux, sa trogne de coquin
Ses babines baveuses, son petit rire en coin,
Et sa truffe bourgeonnante au bout de son tarin!

 

Soudain il entendit de ses oreilles sourdes
Des bêlements confus qui racontaient des bourdes…
Comme un bon prédateur il se met à l'arrêt
En humant l'air ambiant un tantinet frisquet...

 

Et très vite il comprend que tous ces bêlements
Ne peuvent être émis par des moutons tremblants,
Mais plutôt, par une meute de brebis de passage
En train de papoter de chiffons et lainages.

 

Alors le pauvre loup, entendant ces discours
Se dit qu'il est de trop, et vite, fait demi-tour
Car il sait que sa laine risque d'intéresser
Ces brebis aux aguets des dernières nouveautés.

 

Mais hélas, la clique des brebis l'aperçoit,
Et toutes se précipitent sur sa fripe qu'elles croient
Etre la plus jolie des parures "dernier cri"
Qu'elles essayent, tour à tour, sur leur anatomie.

 

Et pendant ce temps là, notre loup se morfond

Dans son coin, apeuré par tout cet escadron

D'agnelles en folie qui, pour une petite laine,
A mit sa dignité fortement dans la peine.

 

Mais que pouvait-il faire face à ce beau destin
De se faire mettre à poil comme un pauvre crétin
En se laissant priver de laine sur le dos
Pour la donner à ceux qui en ont à gogo ?

 

Je dois dire qu'en écrivant ce texte ce matin, je ne savais pas du tout où j'allais. Je suis parti de cette image qui m'a fait marrer et comme je n'avais rien à faire de spécial, je me suis laissé délirer pour en arriver à cette moralité beaucoup trop utopique à mon goût…Mais l'important est de se faire plaisir en se racontant des histoires dont on ne connait pas encore la fin.

 

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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 12:56

Comme aucune télé nous parle de pandémie,
Venez donc écouter les infos de Papy...
Vous y découvrirez un vieux présentateur
Qui rabâche son texte en lassant l'auditeur.


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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 14:09

 

Il était une fois, un malheureux bisou
Qui n'avait jamais pu bisouter une joue...
Chez lui, seul, il rêvait tout en faisant des vers
Et pour se délasser, bisait les courants d'air...

 

Un jour, un Gros Bisou bon vivant vint le voir
Et, le sourire aux lèvres, se moqua de sa poire...
"- Si tu restes toujours trop enfermé chez toi
Jamais tu ne pourras rencontrer une proie!"

 

"- Ecoute, mon ami, ne soit pas si tendu...
A te voir on dirait un vieux bisou pointu...
Va donc te balader et sans faire la moue
Va prendre un bol d'air en recherchant des joues."

 

Sitôt dit, sitôt fait...voilà notre bisou
Qui part en sifflotant courir le guilledou
Tout en cherchant deux joues qui ne soient pas joufflues,
Car déjà il avait des idées préconçues....

 

Il croisa des joues pleines et aussi des joues creuses,
Des joues roses sans pommette et des joues de boudeuse...
Aucune ne lui plaisait, même les joues fardées
Qu'il trouvait à son goût beaucoup trop pommadées...

 

Au près d'un bar-tabac, il rencontra deux joues
Mal lavées, mal rasées et laides comme un pou...
Au milieu de ces joues, ça sentait la vinasse
Et de la nicotine se mêlait à la crasse.

 

Le bisou dégoûté prit ses jambes à son cou
Et tomba nez à nez devant deux jolies joues
Toutes inondées de larmes et qui n'espéraient plus
Qu'un fou bisou errant vienne se poser dessus.

 

Le bisou attendri demanda aux deux joues
S'il pouvait, par hasard, les embrasser d'un coup...
Mais les joues refusèrent qu'un inconnu les touche
Et très pudiquement lui tendirent la bouche...

 

Voyant ça, le bisou, tout démoralisé
Se transforma, d'un coup, en long et doux baiser.
Depuis il épousa les deux joues qu'il chérit
Et bise à volonté tout au long de sa vie...

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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 12:49

Voilà la triste histoire de deux écervelés
Qui préfèrent courir plutôt que de penser.
Hélas, j'aimerai bien pouvoir la compléter
Si vous me transmettez votre moralité...

 

Il était une fois, une autruche apeurée
Qui voulait échapper à un mâle déplumé
Elle se mit a courir en zigzag, partout,
Et soudain se cacha la tête dans un trou.

 

Ne voyant plus la belle, le mâle écervelé,
Scruta les environs de ses yeux étonnés.
Mais au bout d'un moment, lui vint cette évidence:
"- Ma belle m'a largué sans la moindre indulgence"

 

Alors, tout dépité, il fit un demi-tour
Et courut autre part chercher un autre amour...

 

C'est alors que la belle, étouffant dans son trou,
Sortit sa tête affreuse et redressa le cou.
Voyant qu'elle n'avait plus de mâle soupirant,
Elle regretta son geste et partit en pleurant...

 

Moralité:?????...A vous de la donner...

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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 14:39

Puisque la mode est aux bisous.
Voici La Fontaine revu et mal corrigé.



Bisoutez, prenez de la peine
C'est "bisou" qui manque le plus.

 

Un bisouteux gourmand, sentant sa faim prochaine
Fit venir ses penchants, leur parla sans témoin.
"Allez-y, leur dit-il, faite du bisoutage
A celle dont vous rêvez si souvent,
La richesse est cachée dedans.
Je n'en sais pas l'endroit, mais si vous n'êtes pas sages
Vous la découvrirez et ça vous rendra fou...
Remuer bien les lèvres dès que vous serez doux...
Fouiner, croquer, courrez...Moi je m'en vais rêvez
Au boulot qui m'attend et va me lessiver."

 

Papy mort, ses rêves s'animent sur le champ,
De ci, de là, partout si bien qu'au bout d'un temps
Il en fut crevé d'avantage.

 

D'excès, point de cachés. Mais le gourmand fut sage
De dire à ses penchants retors
Qu'un bisou est un réconfort.

 


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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 15:50

Des rimes plein la tête
Et un verre dans le nez
Font que le doux poète
A des vers avinés.

 

Il dit à l'amourette
"-J'ai le vin amoureux
Et ce qui serait chouette
C'est qu'on partage un peu.

 

Mais l'amourette est sobre
Et ne boit que de l'eau...
Elle refusa l'opprobre
Que tendait le poivrot.

 

A son tour elle tendit
Un peu d'eau à son mec
En lui disant " vas y,
Et bois-moi ça cul sec.

 

Alors, tout en croisant
Leur regard amoureux,
Chacun des deux amants
Bu l'autre un petit peu.

 

Depuis ils ont compris
Qu'il fallait que chacun,
Pour partager la vie,
Mette l'eau dans son vin.

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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 12:43

C'est un ange qui attend
Que le soleil revienne
Dans la nuit qui s'étend
Et quand la lune est pleine.

 

Il cherche la sagesse
Qu'il n'a pas su trouver
Et assis sur ses fesses
Il tente de s'élever.

 

" -D'où je viens, où je vais
Et dans quel état j'erre?
Suis-je bon ou mauvais
Sur cette pauvre terre? "

 

" Puis-je être l'ange fier
D'être bien comme il faut
Pour atteindre l'enfer
De la dame à la faux. "

 

Tout à coup il entend
Une voix assassine
Du fond de l'océan :
"-Ta gueule! Tu nous bassines !"

 

" Tu vois pas qu'on roupille
Dans une eau mazoutée
Au milieu de torpilles
Prêtes à tout faire sauter "

 

" Et tout ça grâce à toi
Cher petit chérubin
Qui trop souvent se croit
Maître de son destin."


Booste le trafic de ton blog
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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 15:02

 

Il était une fois, un vampire affamé
Qui voulait se nourrir de sang de dulcinée.
Il affûta ses dents pour les rendre pointues
Et vint les enfoncer dans le cou de l'élue.
Quand il eut terminé son repas de sangsue
Elle se senti mourir, et lui, était repu.

 

Mais elle ressuscita et dès le jour venu
Elle voulut se venger de cet affreux goulu...
Elle employa son temps, effrayée et fébrile,
A stimuler sa frousse et se faire de la bile.
Alors, quand dans la nuit, il lui montra les dents
Elle put l'empoisonner avec du mauvais sang.

 

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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 20:20

En tant que vieux papy très bougon et revêche,
Ce matin, détendu, je prends ma canne à pêche
Pour aller taquiner tous les petits poissons
Et pour leur prodiguer des tours à ma façon.
 
Sur le bord de l'étang, je mets ma ligne à l'eau
Et j'attends patiemment qu'ils montent à l'assaut.
J'appâte sans arrêt, mais soudain, fatigué,
Je m'assois sur le sol et je pique du nez.
 
C'est alors qu'un poisson sortant la tête de l'eau
Se met à faire la planche en me parlant tout haut:
" Dis-donc, papy grincheux, tes appâts sont malsains !
N'aurais-tu pas des vers plutôt qu'un bout de pain
Qui va me faire gonfler mon petit estomac
Au point de m'envoyer plus loin que l'eau de là.
 
Amusé par ces mots, je cherche quelques vers
Dans le fond de mon cœur bien trop souvent sévère,
Et je balance à l'eau mes plus jolis gros mots
Comme un bon candidat d'un groupe de rigolos.

Quand le petit poisson sent qu'il va faire fortune
En boulottant mes vers que j'ai pris dans la lune,
Il s'approche de moi pour me remercier,
Et d'une main agile, paf, je l'ai attrapé.
 
Je lui ai dis: "- Tu sais, méfie-toi des pêcheurs
Qui vont chercher l'appât tout au fond de leur cœur.
C'est pour mieux te séduire qu'ils te noient de leurs mots,
C'est pour mieux t'attraper qu'ils bernent ton cerveau,
C'est pour mieux s'écouter qu'ils jouent de leurs propos.
Quand ils seront en place, ils te prendront de haut.
 
Je venais de rêver que j'étais président,
Maître des grands bourgeois et des petites gens
Puissant, majestueux, sans le moindre défaut,
Souverain parvenu en trichant dans les mots.

Dans ma main, le poisson avait de gros sanglots…
Je fus pris de remords et l'ai remis à l'eau.
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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 16:12
 
J'ai lu au hasard de mes balades sur le web que Monsieur Lazzaro Spallanzani, moine du XVIII siècle, réfutait la génération spontanée et qu'il décida de faire des expériences sur des grenouilles pour le prouver.
Ceci m'a inspiré cette petite fable :
 
Au dix-huitième siècle, Monsieur Spallanzani
Qui croyait tout savoir des mystères de la vie
Se mit à observer un couple de grenouille,
Car il se demandait par quel heureux hasard
Ces petits batraciens fécondaient des têtards.
 
C'est alors qu'il pensa faire marcher sa jugeote.
Il met à nos grenouilles des petites culottes
Et, patient, attendit tout le temps nécessaire
Pour qu'un petit têtard nous vienne sur la terre.
 
Mais il eut beau attendre, aucun têtard naissait.
Alors il décida de faire un autre essai?
Il ôte la culotte des deux infortunées
Et quelques temps plus tard, il est émerveillé
De voir tant de têtards vivrent dans si peu d'eau.
 
Monsieur Spallanzani pût conclure ses travaux.
Il écrivit alors sur son carnet de notes :
"Pour faire des enfants, faut ôter sa culotte".
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